Soul Reaver : Legacy of Kain

Écrit par Djizeuss, le 30 Mars 2006


Minute Quizz !

"Je suis un action-rpg en vue de 3/4 mettant en scène un bonzhomme à grandes zoreilles et armé d'une épée qui voyage dans le temps pour vaincre un gros méchant sorcier. Je suis...je suis ?"

Et oui vous l'avez tous reconnu ! Le seul, l'unique, le grand … Blood Omen !

Pour ceux qui ne suivraient pas (ceux qui ont répondu Zelda) précisons que Soul Reaver est la suite de Blood Omen, jeu sorti fin 1996 et développé par Silicon Knights.



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Le jeu dont vous êtes le méchant !

A l’origine de la renommée de Blood Omen on retiendra la possibilité offerte au joueur d’incarner un vrai méchant avide de sang : Kain, jeune vampire s’éveillant à sa nouvelle condition et découvrant les joies du meurtre furtif … ou du massacre systématique, tout dépend du joueur. Mais le jeu se distingue également par l’impressionnante variété des pouvoirs octroyés à notre « héros », l’abondance d’ennemis, le nombre conséquent de lieux visités, le tout lié par une touche de fauché-fait-maison-à-la-main-et-à-l’ancienne assez sympa. Une richesse également synonyme de joyeux bordel, brassant sans complexe tous les thèmes et stéréotypes de l’imagerie heroïc-fantasy. Les bases de l’univers de Nosgoth sont posées mais malheureusement noyées dans cette mixture un peu grasse. Bref, Blood Omen c’est le jeu bien épais qui tient au corps, idéal pour les longues soirées d’hiver.



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Soul Reaver 0% ! Formule allégée !

Lorsqu’une suite est finalement mise en chantier c’est par une nouvelle équipe, celle de Crystal Dynamics. Deux mille ans après les aventures de Kain, Soul Reaver vous offre d’incarner un nouveau héros : Raziel ; vampire lui-aussi, et dont l’ennemi juré n’est autre que … Kain ! Mais je n’en dévoilerais pas plus étant donné l’importance du scénario dans l’immersion du joueur.

Avec cet épisode la série opère son passage à la 3D, se réoriente plus que jamais vers l’action et s’offre un système de combat calqué sur celui d’ « Ocarina of Time » et un principe de double-dimension (matérielle et spectrale) déjà vu dans un certain « Link to the Past ». A l’exception d’un relatif manque de souplesse dans sa maniabilité, Soul Reaver est, sur le fond, quasiment exempt de reproches. Mais dans sa forme de vastes bouleversements ont lieu.

Car la priorité des nouveaux développeurs consiste à expurger Nosgoth et sa faune de tout élément superflu ! Et croyez bien qu’il ne s’agit pas d’une pure déclaration d’intention. Le traîtement est radical. Des lieux traversés dans Blood Omen ne subsistent que quelques ruines conservées à l’intention des fans, et du bestiaire … rien !

Que dalle ! Nada ! Seuls ont survécu les humains d’une part, les vampires de l’autre, et le joueur au milieu.

Et de cette austérité naît une incomparable cohérence. Le Nosgoth nouveau n’est plus un simple plateau de jeu peuplé de créatures posées là comme de bêtes obstacles sur la route du héros. Désormais en 3D, le dédale des couloirs et des canyons se visite comme une terre étrangère peuplée de ses authentiques habitants, hostiles ou amicaux, indifférents ou effrayés.

Mais plus que les (rares) ennemis, le véritable adversaire dans Soul Reaver n’est autre que l’architecture des lieux explorés. Les enigmes à base d’interrupteurs, de blocs à déplacer,… se combinent à la capacité de Raziel de modifier la topologie des lieux en passant d’une dimension à l’autre selon un principe qui a fait ses preuves dans Zelda.



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Ouais ! Mais c’est pô beau !!*

Soyons francs, bien qu’issu du jeu PC ce portage n’as pas plus à apporter par rapport à son homologue PSone que sa haute résolution et des textures guéries du syndrome parkinsonien made in Sony.

Techniquement, quiconque jugerait ce jeu à l’aune du nombre de polygones à l’écran ou à la fluidité de l’animation penserait être en présence d’un portage miteux indigne d’une Dreamcast.

Mais c’est par le choix judicieux et la qualité des textures que Soul Reaver s’impose comme un titre esthétiquement abouti. Fort d’une unité graphique tenue d’un bout à l’autre de l’aventure, il parvient finalement à faire oublier sa 3D un peu vieillotte et ses humains modélisés façon cocottes en papier.

  • Oui le meilleur action RPG de la Dreamcast ressemble à de la PSone lissée !
  • Non je n’échange pas mon baril de Soul Reaver contre deux barils de Soul Reaver 2 !



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Ouais mais tu vois Zelda c’est pour les gamins ! Là le keum c’est un vampire ! C’est trop bien !*

La dreamcast accueille donc le meilleur des Legacy of Kain, juste avant que la série ne sombre complaisamment dans les abysses de son scénario et oublie d’être avant tout … un jeu. Et à ce titre Soul Reaver est un excellent jeu, avec un système de progression, un système de combat et un principe de double dimension qui ont déjà fait leurs preuves dans une célèbre série dont le nom soudain m’échappe.

Je conclurais par cette formule :

  • Si vous voulez du Zelda 2D pensez E.G.G
  • Si vous voulez du Zelda 3D pensez Soul Reaver



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SOUL REAVER : LEGACY OF KAIN Cover
EDITEUR : Eidos Interactive
NB DE JOUEURS : 1
DEVELOPPEUR : Crystal Dynamics BLOCS VMU : 50
ANNEE : 2000 GENRE : Aventure
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