Écrit par Goshu, le 10 Février 2008
- Vous aimez Crazy Taxi ? Metropolis Street Racer ? ou encore Tokyo Xtreme Racer ?
- Vous aimez quand ça va vite, très vite ?
- Vous aimez les super effets graphiques next-gen de ouf ?
- Vous aimez la musique qui vous arrache les oreilles sur des tempos qui retournent votre slibard ?
Et bien... vous allez adorer passer votre chemin -ou pas-, Tokyo Bus Guide est l'anti-Crazy Taxi par excellence. Et pas qu'un peu !
Vous le savez sûrement, les Japonais adorent les simulations, que ce soit de danse, de promenade de chien, de drague, de pêche, ou de train, on peut en trouver pour tous les goûts. Et ce n'est donc pas si étonnant de tomber sur un jeu tel que Tokyo Bus Guide.
Alors comment ça se présente ?
Vous l'aurez donc compris, on a affaire ici a une simulation de bus japonais ! Tokyo Bus Guide a été développé par FortyFive, il est sorti en 1999 (le 23 décembre pour être précis.) d'abord sur Dreamcast puis adapté en arcade et enfin sur Playstation 2.
Le but du jeu est on ne peut plus simple, il vous faut amener vos passagers à destination, à l'heure et entiers... Vous prenez donc la place d'un chauffeur de la RATP locale, la TOEI, pour parcourir de vrais lignes tokyoïtes (je suis assez barge pour avoir fait les parcours sur Google Earth... u_u') en prenant garde au code de la route. Eh oui, va falloir oublier les principes que vous ont inculqué la plupart des jeux à tendance motorisée. Ici, on s'arrête au feu, on met son clignotant, on respecte les limitations de vitesse et on ne double pas n'importe comment... D'ailleurs pour cela, vous aurez une simili barre de vie, votre permis à point en quelque sorte, qui sera débitée à chaque faute commise.
Allez zou, en avant !
Comme tout jeu de vroom-vroom sur Dreamcast, les gâchettes droite et gauche servent à accélérer et freiner, et 'Y' change la vue (4 au total). Par contre, le reste de la config' est un peu plus atypique. 'X' et 'B' sont réservé aux clignotants, et 'A' à l'annonce du prochain arrêt et à la fermeture des portes, la croix directionnelle 'bas' enclenche la marche arrière et la 'haut' rétablit la marche avant. Il est possible de reconfigurer une partie des touches selon 3 pré-config' mais honnêtement, celle par défaut est très bien comme ça. J'ai toujours eu un peu de mal avec les gâchettes configurées pour l'accélération et le frein, mais ici c'est bien pensé, et il serait dommage de perdre l'avantage de l'analogique pour doser votre vitesse, vous en aurez besoin !
Ça pique un peu mes nœils >.<"
Avant de se lancer sur les routes japonaises, un passage par les menus on ne peut plus austères du jeu est obligatoire pour choisir son parcours. On a alors le choix entre 3 lignes (enfin, 2 au début) :
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Wangan : Environnement urbain de la baie de Tôkyô, célèbre pour ses courses de voitures (si vous connaissez Tokyo Xtreme Racer, ça se passe à peu près par là.)
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Shinjuku : Environnement en centre ville dans le célèbre quartier tokyoïte, sûrement mon préféré. Circulation importante, rues étroites, pas un moment de répit. :)
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Ôme : Environnement rural, on se fait chier une bonne moitié de parcours, et on s'arrache les cheveux sur l'autre moitié à essayer de ne pas taper les rambardes de sécurité sur une nationale montagneuse. Tout un sport.
Austère, disais-je...
Bon, il est maintenant grand temps de prendre le volant pour ramener mamie chez elle et sans la brusquer, s'il vous plaît.
Et là pour certain, ce sera le drame. Parce que honnêtement, graphiquement, c'est pas foncièrement le top. Soit, ce n'est pas vraiment moche non plus (quoique...), ça reste clair, c'est propre, c'est lisible, on comprend ce qu'il se passe à l'écran et à la limite, c'est le principal. Mais entre nous, les vieux sprites 2D des piétons, les voitures modélisées à la hache et cette impression quasi constante d'évoluer dans des décors en carton (mention spéciale aux environnements ruraux), c'est un peu limite. Certes, c'est un petit studio de développement qui a pondu ce titre, mais tout de même.
Bienvenue dans un monde cubique !
Là, c'est sur, faut que je m'arrête !
Entre 2 arrêts, j'ai le temps de me faire un café et de le boire.
Bon, oui, j'exagère... Vous n'en aurez pas le temps parce qu'il faut garder un œil sur ce qu'il se passe à l'écran. Et entre la circulation, les limitations de vitesse, les cons mal garés, les feux, les queues de poisson, l'annonce du prochain arrêt, y a de quoi faire. Mais tout de même, c'est lent, trèèèès lent. Pas de mauvaises interprétations, hein ! Ce n'est pas le jeu qui rame (encore heureux), d'ailleurs les animations sont fluides malgré le trafic routier, c'est juste qu'à 40 km/h dans un jeu vidéo, bah on a le temps de voir le paysage (raah le Rainbow Bridge...), c'est moi qui vous l'dit !
D'ailleurs, je n'ai toujours pas compris pourquoi certaines rues étroites en centre ville sont limitées à 60, alors que perdu sur une route de cambrousse, on est obligé de se traîner à 30 ou 40. Arg !! Putain que c'est frustrant.
La montagne, ça vous gagne !
Vous allez en chier ! Mais je dis ça, je dis rien...
Ah oui, ça c'est sur ! Vos premières parties vont vous hérisser le poil, vous allez vous arracher les cheveux, vous allez balancer votre manette, vous allez oublier de faire vos annonces, de fermer vos portes, vous allez rouler trop vite, vous allez perdre des points sans savoir pourquoi (à moins de lire le japonais).
Bref, ça va être un peu l'horreur. La prise en main étant, au début, assez délicate et radicalement différente des jeux de conduite habituels, c'est assez déstabilisant et vos nerfs pourront en pâtir. D'ailleurs conduire avec le volant Dreamcast est limite plus fluide et agréable...
Mais du coup, question durée de vie, ça va être proportionnel à votre accroche du concept et à votre maîtrise du truc. En fait, tout est question de concentration et de dosage, le tout c'est de prendre le coup. A force, on commence à comprendre le maniement du bus, à connaître les parcours ou à éviter les véhicules gérés par une IA assez merdique. Bref on commence à se sentir comme un poisson dans l'eau et à aimer ça ! Mais avant de terminer une ligne sans accroc, voir de terminer une ligne tout court, vous allez devoir recommencer un paquet de fois.
Sachez aussi que les 3 parcours sont déclinés à différents moments de la journée, à midi, en début de soirée, et de nuit. La circulation et/ou la visibilité n'est donc pas la même, ajoutant une dose de difficulté là où il y en avait déjà bien assez.
Une vue très pratique pour certains virages.
Mais qu'est ce qu'il lui reste à ce jeu ??
Ah vous êtes encore là ? Après tous les défauts énoncés. Bon, c'est sûr, ce n'est pas un jeu qui va plaire à tous le monde. C'est un peu moche, c'est lent, c'est dur. Et je pourrais encore vous citer d'autres défauts, comme les parcours scriptés des voitures, les lignes parcourables que dans un sens, les menus mal foutus ou la musique d'ascenseur abrutissante, mais comme dirait l'autre, c'est concept. Et justement, si on se donne la peine d'entrer dans ce jeu, ça peut être assez fun. Mais c'est surtout atypique et Dieu sait que j'aime bien les jeux atypiques.
Enfin bref. Perso, j'adore !! Et si vous aimez des jeux tels que Densha de GO!, je vous conseille de jeter un coup d’œil sur celui-ci. Pour les autres, à tester avant d'acheter...
Un dernier conseil pratique pour la route. Il existe une version collector sortie un an plus tard appelé Tokyo Bus Guide with Bijin Bus Guide (ou Tokyo Bus Guide featuring Beautiful Conducter), faîtes moi confiance, à moins d'être un collectionneur, ne l'achetez pas.
Bonus : liens Google Earth. :D
- Ligne Wanban (incomplet, me suis perdu sur la fin du parcours)
- Ligne Shinjuku (j'ai du faire quelques erreurs)
- Ligne Ôme (précision zéro, à cause des photos satellites de mauvaises qualités)
| TOKYO BUS GUIDE |  |
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| EDITEUR : | FortyFive | NB DE JOUEURS : | 1 | |
| DEVELOPPEUR : | FortyFive | BLOCS VMU : | 3 | |
| ANNEE : | 1999 | GENRE : | Simulation | |
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Le livret (jp) est dispo sur le site.
Les screenshots ont été fait à partir de Chankast, ce qui occasionne quelques bugs...