Ikaruga est un must-have de la Dreamcast, bien qu'il ne s'adresse pas vraiment au grand public. Le gameplay est basé sur une dualité de couleurs : les ennemis sont blancs ou noirs; votre appareil peut passer à volonté de l'une à l'autre de ces couleurs; il est insensible aux tirs de la même couleur que lui, et il est plus puissant face aux ennemis de la couleur inverse. Pas de power up, pas de bombes, l'armement se limite à un tir frontal et des lasers téléguidés utilisables sitôt une jauge garnie. La réalisation en met plein la vue et hisse sans soucis Ikaruga parmi les plus beaux jeux de la Dreamcast: finesse de la 3D, magnificence des effets (explosions, lasers, etc...), mecha design classieux , bruitages excellents, musiques galvanisantes, cut-scenes intermédiaires, etc… L'ambiance futuriste cyber-dark du jeu est une grande réussite. Mais l'intérêt (majeur) du jeu repose sur son système de scoring, qui est exigeant et particulier (voir plus bas). Associé à la bichromie, il permet de définir Ikaruga comme un puzzle game. Un titre somptueux qui nécessite beaucoup de pratique et de rigueur.
En 2 mots :
- Un principe (les chains)
- Une réalisation remarquable
- Une ambiance réussie
Scoring!
Pour scorer il faut chainer! C'est-à-dire abattre les ennemis par séries de trois de la même couleur (chain). 3 blancs, 3 blancs, 3 noirs, 3 blancs, etc… Si cette suite de destructions ordonnées est rompue, le compteur de chains repart à zéro. La plus longue sera retenue dans le calcul des points à la fin du niveau. A moins d'être un as il faut parfois laisser passer des adversaires pour ne pas casser le fil, ce qui peut être frustrant. Ce système de scoring est clairement contraignant pour ceux qui aiment défourailler dans tout les sens sans trop réfléchir. Ici il faudra construire sa progression en répétant mainte et mainte fois les mêmes séquences de jeu pour trouver les enchaînements idéaux.